Le souffle, la relaxation, la vie
Les tensions et les émotions nous épuisent :
Même au repos, notre corps est souvent en tension.
Mais, plus nous sommes attentifs et présents à ce qui se passe en nous, plus le corps s’apaise.
Dans la vie quotidienne, nous dépensons de l’énergie, même avec peu de mouvements au plan musculaire. Nous dépensons de l’énergie par les émotions, les soucis, le chagrin et la colère intériorisée.
La suractivité mentale et les émotions nous épuisent même au repos. De plus, un corps au repos consomme de l’énergie par des positions inappropriées et notamment des positions qui bloquent notre fonction respiratoire : épaules rentrées, bras resserrés contre la cage thoracique, nuque en tension etc…
Quand on prend conscience de notre corps de ses positions, du mouvement de la respiration…on créée un échange avec notre organisme. Nous percevons les messages et petit à petit nous les intégrons.
L’accès à la vitalité du corps se fait parfois plus facilement à travers l’attention à la respiration. Le va-et-vient que l’on peut aisément écouter, comme le flux et reflux de la vague.
La suspension de notre activité mentale est proportionnelle à la lenteur de la respiration. A l’inverse quand notre esprit est surchargé par des pensées obsédantes ou quand nous sommes en colère, la respiration devient irrégulière et saccadée. Notre énergie est en déperdition.
Nous ne pouvons pas stopper nos émotions qui ont aussi une fonction importante dans notre vie mais nous pouvons apprendre à limiter l’impact négatif des émotions fortes, en revenant vers notre respiration.
La respiration harmonisée (corps et esprit réunis) nous aide à la régularisation et à l’apaisement du mental. Quand le mental s’apaise, il ralentit aussi le coeur et la respiration. C’est un cercle vertueux de bien-être à tous les niveaux physique/mental/psychique.
La respiration abdominale : une voie vers l’apaisement
La respiration abdominale n’est pas une mise sous contrôle mais une mise en vigilance. C’est une respiration descendante (le diaphragme s’étire vers le ventre) qui libère nos peurs fondamentales.
Le ventre monte à l’inspire, les organes digestifs sont poussés vers le bas et massés par la pression du diaphragme. Puis à l’expiration le diaphragme remonte, le ventre reprend sa position initiale.
Le ventre est notre second cerveau. Il est imprégné de l’histoire sensible de notre vie. C’est pourquoi la respiration abdominale soulage tout le ventre, les fonctions digestives, mais aussi certaines émotions et douleurs que nous avons mémorisées.
En permettant à notre diaphragme de bien s’étirer, nous libérons nos tensions nerveuses. Nous emmagasinons davantage d’oxygène et nous utilisons toutes les capacités de nos poumons.
La concentration sur notre respiration abdominale permet un recentrage sur notre corps et nous ramène à l’instant présent.
Ce mouvement qui nous ramène au corps, allège du même coup notre fonction cérébrale. Les pensées ralentissent…nous sommes dans une petite parenthèse de calme.
Pendant 10 à 60 respirations…, nous ne faisons plus que suivre ce mouvement fondamental et naturel de la respiration. Les tensions corporelles se dissipent. L’endormissement est facilité.
Nous retrouvons la respiration du jeune enfant ou de l’animal.
Nous revenons à la source de la vie et nous pouvons ainsi nous ressourcer et reprendre des forces. Cette respiration, pratiquée régulièrement nous aide aussi à dissiper nos angoisses et à nous relier à notre élan vital.
Il ne reste plus qu’à pratiquer tous les jours pendant quelques minutes en position assise ou allongée.
La respiration c’est la vie
Nous respirons en moyenne15 à 20 fois par minute,
soit 900 fois par heure,
21600 fois par jour
Et 7 880 000 fois par an.
Notre souffle mérite bien un peu d’attention
Les yogis comptent la durée de la vie en nombre de respirations.
Texte résumé et légèrement complété à partir de l’article
« Le souffle et la vie » / Docteur Guy Chédeau
Directeur des Académies Suisse et Savoie-Dauphiné de sophrologie
Magazine Sophrologie Pratiques et Perspectives.